Vous êtes sans doute déjà au parfum, mais de nos jours, dans la création musicale, la mode est aux effets sur les voix.
On pourrait citer l’auto-tune* ou le vocoder*, pour les plus connus.
Si vous passez faire un tour au studio, vous risquez de rencontrer l’un des plus légendaires instruments de la funk music : la Talk Box.
Rendue populaire par des groupes tels que Zapp, Metallica, Daft Punk, Chromeo et des musiciens comme Roger Troutman, Kid Rock ou encore Slash, la Talk Box est un effet qui combine instrument et voix.
La Talk Box se présente sous la forme d’un tuyau que le musicien place dans sa bouche. Ce tuyau est en réalité un conduit dans lequel le son produit par une guitare électrique ou un synthétiseur se propage. La partie box est un amplificateur complètement étanche d’environ 100 W avec un seul orifice du diamètre du tuyau pour la sortie du son.
Lorsque le musicien joue, le son parcourt le tuyau jusqu’à sa bouche où il est ensuite modulé par l’ouverture plus ou moins grande de la cavité buccale et des lèvres : la guitare « parle » donc en fonction de la vocalisation du musicien. C’est ensuite un microphone qui effectue la prise de son.
Vous chantez, vous jouez (claviers, guitares) et votre instrument « dirige » votre voix. La Talk Box crée un son facilement identifiable que vous avez probablement entendu sur un grand nombre de disques de « West Coast », de funk et sur des solos de guitare (King Crimson, Steely Dan, Pink Floyd…)
Auto-Tune : plus qu’un simple effet, Auto-Tune est un logiciel correcteur de tonalité, élaboré en 1997.
Il analyse la hauteur de la voix humaine et la recale si nécessaire, en l’alignant sur une gamme de notes définie à l’avance.
Grâce à ce procédé, un piètre interprète peut chanter juste. Quand on pousse les réglages à l’extrême, le traitement, jusqu’ici transparent et naturel, prend un caractère artificiel, donnant à la voix un aspect « métallique ».
Vocoder : c’est un dispositif électronique de traitement du signal sonore. Son nom, contraction de voice coder (« codeur de voix » en anglais), a été francisé en « vocodeur ».
Il analyse les principales composantes spectrales de la voix (ou d’un autre son) et fabrique un son synthétique à partir du résultat de cette analyse.